La démographie française
Comme les autres nations européennes, la France connait un fort vieillissement de sa population. Alors qu’en 1991, les plus de 65 ans représentaient 14% de la population totale, ils étaient 20% en 2020 et il est estimé qu’ils compteront pour 27% des Français à l’horizon 2050. La France reste néanmoins moins durement touchée par le phénomène que d’autres pays européens comme l’Italie, l’Espagne ou la Grèce. Parmi les seniors, on trouve davantage de femmes, dont l’espérance de vie est toujours nettement supérieure à celle des hommes. En 2022, l’espérance de vie à la naissance pour un homme était de 79,4 ans et pour une femme de 85,3 ans. En plus du sexe, la région d’origine peut avoir un fort impact sur l’espérance de vie, avec des variations fortes entre l’Île-de-France et les DROM.Bien que la transition d’une société rurale à une société urbaine ait été actée dès le lendemain de la Seconde Guerre mondiale, les Français sont de plus en plus enclins à rejoindre les centres urbains, et ce, malgré le phénomène des néo-ruraux. Entre 2005 et 2022, la part de la population vivant en ville est passée de 77% à 81%. Certaines grandes villes comme Paris commencent cependant à perdre en attractivité. La capitale française connait un déclin continu de son nombre d’habitants depuis 2010. Au contraire, certaines villes gagnent de nombreux habitants depuis plusieurs décennies, comme Nantes, Rennes ou Montpellier. Cet attrait récent pour de nouvelles régions ne modifie cependant pas le poids prédominant de Paris et de l’Île-de-France sur la démographie et l’économie françaises.
L’économie française
La France, à l’image du Royaume-Uni, reste sous le fort contrôle économique de sa capitale. La région parisienne enregistrait un PIB de 760 milliards d’euros en 2021, contre 290 milliards pour l’Auvergne-Rhône-Alpes, deuxième région de France. Puissance industrielle majeure au début du XXᵉ siècle, l’économie française est désormais fortement tertiarisée. Une grande majorité des entreprises s’inscrivent dans le secteur des services et du commerce. Cependant, après une prise de conscience politique de la dépendance de l’économie française vis-à-vis de l’importation, des programmes de relocalisation apparaissent depuis plusieurs années. Les déclarations récentes du gouvernement affirment vouloir réindustrialiser le territoire. L’INSEE enregistrait en 2022 environ 60.000 entreprises qui exerçaient dans les domaines industriels ; à titre de comparaison, l’Allemagne dénombrait plus de 215.000 entreprises dans l’industrie manufacturière. Au total, on dénombrait 3,1 millions d’entreprises en France en 2020. Un chiffre en hausse, notamment en raison de l’explosion du nombre de micro-entreprises depuis la fin des années 2000.Malgré la force de certaines industries françaises, comme le luxe, les cosmétiques et l’aéronautique, la balance commerciale des biens et services de la France s’effondre depuis 2002. En 2021, le solde des échanges extérieurs était de -48 milliards d’euros.
Les dépenses de l’Etat et les services publics
Considérée encore comme un État Providence, la France suit cependant la voie de la libéralisation et de la privatisation, et ce, malgré le fort attachement des Français aux services publics comme l’hôpital, l’école et la Sécurité sociale. En 2019, 72% des Français interrogés déclaraient être satisfaits des services publics. Pourtant, les enseignants et le personnel médical français figurent parmi les moins bien payés des membres de l’OCDE, un résultat peu flatteur pour la septième puissance économique mondiale, provoquant notamment des difficultés de recrutement à l’éducation nationale. En 2020, la France était l’avant-dernier pays d’Europe dans le classement du nombre d’élèves par classe en primaire. Cependant, le bilan n’est pas complètement noir pour les services publics français. L’État français offre toujours une inscription quasi gratuite aux universités , tandis que les prix des études explosent dans les pays anglo-saxons, réservant ainsi les études supérieures aux plus fortunés. Dans le domaine de la santé, la France est l’un des pays les plus avantageux en termes d’accès aux soins, puisqu’elle affiche le taux le plus bas de l’OCDE concernant la part des dépenses de santé à la charge des patients.Au total, les dépenses publiques s’élevaient à plus de 682 millions d’euros en 2023, dont une partie importante était réservée au remboursement de la dette. L’ensemble des données sur les dépenses publiques est disponible sur la page dédiée.